XVI.
L’hirondelle au printemps cherche les vieillestours,
Débris où n’est plus l’homme, où la vie esttoujours ;
La fauvette en avril cherche, ô mabien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l’épaisseramée,
La mousse, et, dans les nœuds des branches,les doux toits
Qu’en se superposant font les feuilles desbois.
Ainsi fait l’oiseau. Nous, nous cherchons,dans la ville,
Le coin désert, l’abri solitaire ettranquille,
Le seuil qui n’a pas d’yeux obliques etméchants,
La rue où les volets sont fermés ; dansles champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et dupoëte ;
Dans les bois, la clairière inconnue etmuette
Où le silence éteint les bruits lointains etsourds.
L’oiseau cache son nid, nous cachons nosamours.
Fontainebleau, juin 18…